Il existe actuellement 14 allergènes majeurs. Ceux-ci doivent figurer en gras dans la liste des ingrédients des produits industriels. Veillez donc à vérifier la présence de ces allergènes sur les étiquettes :
- le gluten (blé, seigle, orge, avoine, épeautre),
- les crustacés,
- les œufs,
- les arachides,
- les poissons,
- le soja,
- le lait,
- les fruits à coque (amandes, noisettes…),
- le céleri,
- la moutarde,
- le sésame,
- les sulfites*,
- le lupin**,
- les mollusques.
Sur chacune de nos recettes, les allergènes sont indiqués avant la recette complète avec ses ingrédients et ses instructions.
*Les sulfites sont naturellement présents dans certains aliments. Ils sont également utilisés comme additifs alimentaires.
**Le lupin est une légumineuse.
Quand doit-on introduire les allergènes dans l’alimentation de bébé ?
Il est vivement conseillé d’introduire les allergènes dans l’alimentation de bébé dès le début de la DME, et cela quels que soient les antécédents allergiques familiaux. En effet, de récentes études ont prouvées que l’exposition précoce (avant les un an de bébé) aux allergènes peut réduire le risque de développer des allergies alimentaires.
Comment introduire les allergènes ?
UN seul à la fois et TROIS jours d’affilée.
Les allergènes devront être introduits un par un. Cela permet, en cas de réaction allergique, de connaitre l’aliment responsable. Veillez également à respecter la règle des 3 jours : proposer trois jours de suite l’aliment allergène. En effet, il faudra au minimum deux expositions à un allergène avant que les anticorps ne puissent créer une réaction (si celle-ci à lieu d’être). Si, au terme des trois jours, aucune réaction ne s’est produite, vous pourrez inclure cet aliment dans l’alimentation générale de bébé et tester part la suite un autre allergène.
Photo: © Lune et l’autre
En quelle quantité introduire les allergènes ?
Proposez de toutes petites quantités d’un allergène pour démarrer. L’objectif est que bébé soit en contact avec le potentiel allergène.
Vous pouvez présenter à bébé l’aliment seul, une lanière d’omelette par exemple, ou encore le mélanger à un autre aliment (qui n’est pas un allergène lui-même), comme du beurre de cacahuètes mélangé à de la compote, par exemple.
Comment reconnaître une réaction allergique ?
De manière générale, une réaction allergique se produit 30 minutes après l’ingestion d’un aliment, mais elle peut également se produire quelques heures ou quelques jours après. Soyez donc vigilant.
Voici quelques signes qui traduisent une réaction allergique :
- Vomissement, diarrhée
- Changement de comportement soudain
- Plaques rouges, urticaire, eczéma
- Asthme
- Gorge ou lèvres qui gonflent (difficulté à respirer)
Au moindre doute, contactez votre médecin !
Zoom sur quelques allergies et intolérances
Le gluten
L’allergie au gluten
L’allergie au gluten est une réaction immunitaire qui se produit lorsque le corps réagit aux protéines du gluten, présentes dans certains grains comme le blé, le seigle et l’orge. Cela peut entraîner plusieurs symptômes :
- Digestifs (douleurs abdominales, diarrhées, ballonnements)
- Cutanés (éruptions cutanées, démangeaisons)
- Neurologiques (fatigue, troubles de la concentration)
Les alternatives au gluten pour les enfants allergiques
Optez pour des céréales certifiées sans gluten (riz, quinoa, millet, sarrasin ou avoine) et cherchez des pains et des pâtes sans gluten (qui sont désormais largement disponibles dans les magasins et les boulangeries).
Favorisez les fruits et légumes, car ils sont naturellement sans gluten et constituent une base saine pour l’alimentation de bébé. Notez que les légumineuses (haricots, lentilles et pois chiches) sont d’excellentes sources de protéines et sont sans gluten.
Les produits laitiers comme le yaourt et le fromage sont généralement sans gluten et peuvent être inclus dans l’alimentation de bébé, sauf s’il est également allergique au lait, évidemment.
L’intolérance au gluten
L’intolérance au gluten ne provoque pas de réaction immunitaire, mais peut également causer des symptômes digestifs. Le corps a du mal à digérer le gluten et cela peut engendrer :
- Des ballonnements
- Des douleurs abdominales
- Des diarrhées
- Des maux de tête
Ces symptômes surviennent généralement plusieurs heures après la consommation de gluten.
Comment savoir si bébé a une intolérance au gluten ?
Il n’existe pas de test spécifique pour diagnostiquer l’intolérance au gluten. Le diagnostic se fait souvent par exclusion, en éliminant d’abord d’autres conditions, comme la maladie cœliaque, et en observant l’amélioration des symptômes après l’élimination du gluten de l’alimentation.
L’œuf
L’allergie aux œufs se produit lorsque le système immunitaire identifie les protéines présentes dans les blancs d’œufs (et parfois dans les jaunes) comme une menace. Cela peut provoquer divers symptômes allant d’irritations cutanées à des réactions plus graves, telles que des difficultés respiratoires ou des anaphylaxies dans certains cas.
Si bébé est allergique aux œufs, lisez attentivement les étiquettes, car les œufs peuvent se cacher dans de nombreux produits, notamment les pâtisseries, les sauces, et même certains plats préparés. Évitez les œufs entiers, mais aussi les produits à base d’œufs comme les omelettes, les soufflés et les meringues.
Les alternatives aux œufs pour les enfants allergiques
Il existe plusieurs alternatives aux œufs qui peuvent être utilisées dans les recettes et les repas pour assurer une nutrition adéquate.
Le liquide présent dans les boîtes de conserve des pois chiches, appelé aquafaba, peut remplacer l’œuf dans les recettes qui nécessitent des blancs d’œufs montés en neige, comme les meringues ou une mayonnaise maison. 3 cuillères à soupe d’aquafaba remplacent 1 œuf entier et 2 cuillères à soupe d’aquafaba remplacent 1 blanc d’œuf.
Pour remplacer les œufs battus souvent utilisés dans les recettes de boulangerie, vous pouvez utiliser un mélange d’eau et de farine de lin. Vous obtiendrez la consistance souhaitée. Pour remplacer 1 œuf, mélangez 1 cuillère à soupe (15ml) de graines de lin à 2 cuillères à soupe (30 ml) d’eau et laissez gonfler pendant 5 minutes. Cette astuce ne fonctionne que pour les recettes qui contiennent 1 ou 2 œufs, voire 3 maximum.
Utilisée comme substitut d’œuf dans les recettes de gâteaux, la compote de pommes aide à lier les ingrédients tout en ajoutant une douceur sucrée naturelle. Pour 1 œuf, utilisez une tasse de compote de pommes. Cette alternative donne surtout un bon résultat dans les muffins.
La purée de banane est une autre alternative sucrée qui peut remplacer les œufs dans certaines préparations. Pour 1 œuf, utilisez une banane.
Sous forme de tofu ou de yaourt, le soja est un ingrédient qui permet de remplacer les œufs dans les recettes qui en nécessitent en grande quantité. Pour les omelettes ou le mascarpone, le tofu ferme mixé est un bon substitut (avec une pincée de curcuma pour la couleur). Le tofu soyeux, lui, convient dans les recettes qui ont besoin d’un agent levant (soufflés) ou d’un fort pouvoir liant (mayonnaise, gratins, quiches, etc.). Enfin, le yaourt de soja se substituera aux œufs dans les recettes qui requièrent un agent levant contenant beaucoup d’humidité. Comptez 50 g de tofu pour remplacer 1 œuf. Attention cependant, le soja est lui aussi un allergène.
Le soja
L’allergie au soja est une réaction allergique qui se produit lorsque le système immunitaire identifie certaines protéines présentes dans le soja comme des substances nuisibles. Cela peut provoquer divers symptômes allant d’irritations cutanées à des réactions plus graves, telles que des difficultés respiratoires ou des anaphylaxies dans certains cas.
Si bébé est allergique au soja, lisez attentivement les étiquettes, car le soja se cache dans de nombreux produits, y compris les sauces, les plats préparés et les substituts de viande. Les ingrédients comme la lécithine de soja et le tofu doivent également être évités, comme tous les produits contenant du soja, jusqu’à ce qu’un diagnostic clair ait été établi.
Avec sa forte composition en phyto-œstrogènes, possibles perturbateurs endocriniens, il est préférable d’éviter le soja jusqu’à l’âge de 3 ans.
Les alternatives au soja pour les enfants allergiques
Le soja présente de nombreux atouts nutritionnels. Il est important dans une alimentation plus végétale et moins riche en viande. D’autres légumineuses telles que les lentilles, les pois chiches, et les haricots sont d’excellentes alternatives, riches en protéines et en fibres.
Si bébé ne présente pas d’allergie au lait, les produits laitiers comme le yaourt et le fromage peuvent être intégrés à son alimentation. Le quinoa et autres céréales peuvent également fournir des protéines et des nutriments essentiels.
Enfin, les viandes maigres comme le poulet, la dinde ou la viande de bœuf offrent des protéines essentielles.
Le lait
L’allergie au lait de vache ou APLV (allergie à la protéine de lait de vache)
L’allergie au lait et l’allergie à la protéine de lait de vache sont en fait la même chose. Lorsque l’on parle d’allergie au lait de vache, il s’agit toujours d’une réaction du système immunitaire aux protéines contenues dans le lait de vache (comme la caséine et le lactosérum).
L’allergie au lait de vache est l’une des allergiques alimentaires les plus fréquentes chez les nourrissons et les jeunes enfants. Les symptômes peuvent inclure :
- Des troubles digestifs (vomissements, diarrhées)
- Des éruptions cutanées (urticaire, eczéma)
- Des difficultés respiratoires (asthme, respiration sifflante)
- (asthme, respiration sifflante)
- Un choc anaphylactique (dans les cas graves)
L’allergie au lait ne doit pas être confondue avec l’intolérance au lactose, qui est une incapacité à digérer le lactose (sucre du lait) et qui se manifeste principalement par des symptômes digestifs, sans implication du système immunitaire.
Les alternatives à la protéine de lait de vache pour les enfants allergiques
Si une allergie à la protéine de lait de vache est confirmée, plusieurs alternatives existent pour assurer une alimentation équilibrée à bébé.
Les laits végétaux (lait d’avoine, lait de riz, etc.) enrichis en calcium peuvent remplacer le lait de vache. Attention aux laits d’amande et de soja qui contiennent chacun un des 14 allergènes majeurs ! Attention également aux produits laitiers sans lactose qui sont uniquement adaptés en cas d’intolérance au lactose, mais contiennent toujours des protéines de lait.
Le lait de chèvre ou de brebis, ainsi que les fromages de chèvre ou de brebis ne sont généralement pas recommandés pour les bébés APLV. Bien que ces laits puissent contenir des protéines différentes de celles du lait de vache, ils contiennent souvent des protéines similaires, comme la caséine, et d’autres allergènes potentiels qui peuvent déclencher des réactions allergiques chez certaines personnes. Cependant, la sensibilité est individuelle. Certaines personnes allergiques au lait de vache peuvent tolérer le lait de chèvre ou de brebis, tandis que d’autres développeront des symptômes allergiques. Il est donc important d’effectuer des tests de tolérance sous supervision médicale.
L’intolérance au lactose
L’intolérance au lactose concerne un problème de digestion. Elle se produit lorsque le corps ne produit pas suffisamment de lactase, l’enzyme responsable de la décomposition du lactose (sucre naturel du lait).
Cela peut causer des symptômes digestifs tels que :
- Des ballonnements et de l’inconfort abdominal
- Des gaz et des douleurs après la consommation de produits laitiers
- De la diarrhée en cas d’accumulation de lactose non digéré.
Contrairement à l’allergie, l’intolérance au lactose ne met généralement pas la vie en danger et ne provoque pas de réactions immunitaires. Il est cependant conseillé de limiter le lactose dans son alimentation pour plus de confort.
La différence entre l’allergie et l’intolérance au lactose
Il est fréquent de confondre l’allergie aux protéines de lait de vache (APLV) avec l’intolérance au lactose, tout simplement parce qu’elles impliquent toutes deux le lait de vache. Cependant, les substances responsables sont différentes. L’allergie concerne les protéines du lait, tandis que l’intolérance touche le lactose. Il est donc important de ne pas dire qu’on est « allergique au lactose », car l’allergie est toujours liée à des protéines.
Les fruits à coque
L’allergie aux fruits à coque est relativement courante, notamment chez les enfants, mais elle peut persister à l’âge adulte.
Les fruits à coque regroupent entre autres l’amande, la noix de Grenoble, la noix de pécan, la noisette, la noix de macadamia, la noix de cajou, la pistache, etc.
Les symptômes d’une allergique aux fruits à coque peuvent inclure :
- Des réactions cutanées (éruptions cutanées, démangeaisons ou urticaire)
- Des symptômes gastro-intestinaux (douleurs abdominales, nausées, vomissements, diarrhées)
- Des réactions anaphylactiques (dans les cas graves).
Si bébé est allergique aux fruits à coque, le mieux est de complètement éviter ces aliments. Informez votre entourage afin de prévenir toute exposition accidentelle et soyez vigilant en lisant les étiquettes des aliments, car les fruits à coque peuvent être présents dans des produits inattendus. En effet, de nombreuses barres énergétiques, comme les granolas, contiennent des noix. Mais ce n’est pas tout ! Les biscuits, gâteaux et pains peuvent être préparés avec des noix et certaines sauces et marinades peuvent inclure des noix comme ingrédient principal.
Les sulfites
Les sulfites sont des composés chimiques utilisés comme conservateurs pour empêcher l’oxydation et prolonger la durée de conservation des produits alimentaires.
Bien que la plupart des gens tolèrent les sulfites sans problème, certaines personnes peuvent développer des symptômes allant de légers à sévères, tels que :
- Des éruptions cutanées
- Des maux de tête
- Des nausées
- Des difficultés respiratoires ou des réactions anaphylactiques (dans les cas extrêmes)
Dans quels aliments retrouve-t-on les sulfites ?
Il est important, lorsque bébé n’a jamais été en contact avec les sulfites, de prendre le temps de lire les étiquettes. Cela vous permettra de savoir si l’aliment ou le produit transformé contient des sulfites et de l’éviter en cas d’allergie.
Ils sont présents dans une variété d’aliments et de boissons, notamment :
- Les fruits secs: les abricots secs, les raisins secs, et d’autres fruits secs peuvent contenir des sulfites pour maintenir leur couleur et leur fraîcheur.
- Les produits à base de pommes de terre: les frites congelées ou les purées instantanées peuvent être traitées avec des sulfites.
- Les produits de boulangerie: certains pains et pâtisseries peuvent contenir des sulfites comme agents de conservation.
- Les condiments et les sauces: les sauces, les marinades et certains condiments peuvent également contenir des sulfites.
- Les légumes en conserve: notamment ceux qui sont blanchis ou en conserve dans des solutions de sulfites.
- Certaines épices comme l’ail en poudre
Et même si cela ne concerne pas bébé, il est important de savoir également que les sulfites sont présents dans les vins et spiritueux afin de stabiliser le vin et prévenir l’oxydation. Cela est particulièrement vrai pour les vins blancs et certains vins rouges.
Les alternatives aux sulfites pour les enfants allergiques
Optez pour des fruits et légumes frais plutôt que des fruits secs ou des légumes en conserve. Limitez également les produits transformés et réduisez la consommation de produits à base de pommes de terre transformées, de sauces commerciales et de pâtisseries.
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